Extrait de l'étude 2011, Remédiation, CGé
Apprendre à apprendre, Anne CHEVALIER
Comme nous l’avons vu plus haut, cette partie s’appuie sur les réflexions
issues de journées de formation adressées à des enseignants. Quelle que soit la méthodologie mise en place en classe, il y a un moment
où l’apprentissage appartient à l’élève. C’est ce qu’on dénomme communément « étudier ».
Mais, enseignants et élèves ne mettent pas toujours le même sens derrière ce mot.
Pour mettre cette distance en évidence, il était demandé aux participants
des formations de se mettre d’accord, en sous-groupes, d’une part,
sur six actions qui traduisent ce à quoi les enseignants pensent
quand ils disent aux élèves d’étudier et, d’autre part,
sur six actions des élèves lorsqu’ils étudient. Sans entrer dans les détails des productions, voici les verbes qui
sont apparus de façon récurrente dans les affiches :
— côté professeurs : comprendre, se poser des questions,
synthétiser, mémoriser, appliquer, transférer,
— côté élèves : copier, lire, relire, apprendre par coeur,
refaire les exercices.
Cette activité a chaque fois atteint son but, à savoir amener une prise de
conscience auprès des enseignants du malentendu entre ce qui est attendu
de la part des professeurs et de ce qui est réellement mis en oeuvre par les élèves.
L’anagramme suivante, mise en avant lors d’une formation, résume assez bien cette distance.
Pour les uns, il s’agit de RELIRE des notes alors que, pour les autres,
l’objectif est de RELIER des savoirs à des situations (souvent nouvelles). |